Cancers de la prostate

QU’EST CE QUE C’EST EXACTEMENT ?

Le terme « cancer » désigne l’ensemble des tumeurs malignes. C’est le résultat de la prolifération anarchique de cellules anormales de l’un de nos organes. Les tumeurs qui en résultent sont dites malignes quand ces cellules peuvent essaimer dans l’organisme. Tous les tissus de l’organisme sont susceptibles de subir une cancérisation. Il existe plusieurs types très différents de cancer, en fonction de l’organe d’origine, mais aussi du type histologique qui est déterminé après l’analyse microscopique d’une biopsie de la tumeur. Chaque type de cancer évolue et répond aux traitements de façon particulière.

Curiethérapie à bas débit de dose par implantation permanente d’IODE 125

 

Sa place est désormais pertinente pour les cancers à faible risque ce d’autant que le contrôle clinique est identique à la chirurgie (contrôle local supérieur à 90% à 10 ans).

La procédure consiste à mettre en place par voie trans-périnéale et sous contrôle échographique, entre 60 et 90 sources radioactives d’Iode 125 nécessitant une hospitalisation de 48h. Aucune mesure de radioprotection particulière n’est requise au-delà de 2 mois. L’irradiation s’effectue passivement pendant 1 an.

Nos indications sont les suivantes : patients jeunes ou âgés ne présentant aucun signe fonctionnel urinaire, cancer découvert fortuitement par simple élévation du PSA (< 15 ng/ml) avec toucher rectal le plus souvent normal, et un volume prostatique faible < 50g.

Ces critères très sélectifs nous permettent à ce jour, de ne déplorer que très peu de récidives, avec un taux de contrôle biologique > 90%. Les avantages essentiels concernant les dysfonctionnements érectiles généralement tardifs avoisinant seulement 20% à 6 ans sans parler d’un taux de rectite radique (faible grade) quasi inexistant (3%). Par contre, les premiers mois post-implantation sont habituellement le siège d’une toxicité urinaire modérée contrôlée par les alpha-bloquants.

C’est une technique très efficace si les indications sont bien posées mais qui ne concerne pour l’instant qu’un faible nombre de patient.
En France, on dénombre actuellement par an : 28 000 prostatectomies radicales, 15 000 radiothérapies prostatiques et seulement 1500 curiethérapies.

 

Le surdosage par curiethérapie de haut débit de dose complémentaire à l’irradiation externe

 

Les sources radioactives d’Iridium 192 placées à l’intérieur de la prostate, vont permettre son surdosage pendant une courte période (15 minutes) grâce à un débit de dose élevé. Combinée à une radiothérapie, la guérison locale est supérieure aux irradiations standards, améliorant de 20% le contrôle biologique à long terme.

Les arguments de ce surdosage par curiethérapie sont multiples :

Notre centre possède une expérience importante depuis 2004 grâce à une volonté commune d’innovation et ce malgré l’absence à ce jour de remboursement à 100% si bien que nous supportons entièrement les frais inhérents à la curiethérapie.

Ses avantages sont principalement représentés par une récupération au niveau des fonctions urinaires et sexuelles plus rapide qu’en chirurgie classique. Quant aux résultats carcinologiques, ils sont comparables avec 16 à 20% de marges chirurgicales positives.

LE CANCER N’EST PAS CONTAGIEUX

Pendant la durée de vos traitements vous pourrez naturellement être en contact avec vos proches, toutefois concernant certaines techniques (comme la curiethérapie), quelques mesures de prévention pourront être nécessaires


Quelques réponses aux questions que vous vous posez...

La fatigue

Un des symptômes les plus récurrents qu’il est possible de surmonter par quelques petits exercices au quotidien, à votre rythme. Dans tous les cas votre médecin sera le mieux placé pour vous en parler.

La sexualité

Pendant la durée de l’irradiation vous ne devenez pas “radioactif”. Vous pourrez continuer à avoir des rapports sexuels sans risque. Cependant, des modifications peuvent apparaître : manque de désir lié à la fatigue, l’anxiété ou la douleur. Ces inconvénients sont passagers. Dans tous les cas n’hésitez pas à en parler à votre médecin, votre partenaire ou un psychologue.

L'alimentation

Il est recommandé de manger sainement et de boire beaucoup. Cependant, les traitements peuvent causer une prise ou une perte de poids. Parlez-en à votre médecin qui vous donnera des compléments alimentaires. En radiothérapie, selon la région de votre corps qui sera traitée, les médecins et les assistantes pourront à votre demande vous donner des fiches de conseils. D’éventuelles nausées provoquées par la chimiothérapie pourront se manifester n’hésitez pas à en parler à votre médecin et aux infirmières qui vous donneront conseils et astuces.

Les soins beauté

• Les cheveux : selon le type de chimiothérapie ou en radiothérapie (si l’ensemble de la tête est irradié), votre médecin oncologue peut vous proposer si nécessaire une prothèse capillaire. Si les cheveux sont fragilisés par les traitements, il est recommandé de ne pas les fragiliser davantage par une permanente ou une coloration agressive.

• Les dents : la salive se modifie pendant la radiothérapie. Les gouttières fluorées proposées après les traitements de radiothérapie et en particulier pour les pathologies ORL, vous permettent d’avoir une bonne hygiène de la bouche. Ainsi, les modifications de la salive n’altèrent pas l’émail de vos dents.

L'épilation

Sauf si la région à épiler est irradiée, vous pouvez parfaitement vous raser, appliquer une crème dépilatoire, vous épiler à la cire ou encore à la pince.

Le travail

Il est bon d’essayer de garder une activité professionnelle ou sociale pour ne pas couper les liens avec votre entourage. Différentes solutions s’offrent à vous : en cas d’inaptitude à votre ancien poste, votre employeur se doit de vous proposer un nouveau poste et vous pouvez également demander un mi-temps ou un reclassement. N’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre médecin traitant, médecin du travail ou médecin conseil de votre caisse d’assurance maladie ou même auprès d’associations pour plus d’explications sur les temps partiels thérapeutiques.

La scolarité

Il est important pour un jeune patient de continuer ses études. Différentes solutions sont possibles : la scolarité adaptée, les cours assurés au sein de l’établissement médical, les services d’assistance pédagogique à domicile, les associations d’enseignants bénévoles.

L'activité physique

Pendant ou après le traitement, la pratique du sport est encouragée dans la limite où votre état physique vous le permet, et contribue à votre équilibre mental et moral. Seul votre médecin est habilité à vous conseiller sur les sports que vous pouvez pratiquer.

http://www.ensemblepourelles.fr/

Exposition au soleil

Au cours de la radiothérapie, la peau rougira après quelques semaines de traitement, il n’est donc pas recommandé de s’exposer au soleil pendant cette période. Dans tout les cas l’exposition prolongée au soleil n’est pas recommandée.

Les transports

Vous pouvez vous rendre sur les lieux de traitements par vos propres moyens, mais aussi en taxi, en transport assis personnalisé (TAP) ou en ambulance (dans ce cas, un remboursement de vos frais pourra être effectué par la Sécurité Sociale). Le choix de l’un ou l’autre de ces moyens de transport se fera par votre cancérologue et en fonction de votre état de santé. Il établira si besoin, une prescription médicale de transport (à adresser à votre organisme d’assurance maladie pour obtenir l’accord de prise en charge financière).
En règle générale, et sauf cas particulier, vous pourrez conduire une voiture, boire un peu de vin, faire du sport et même travailler…